vendredi 23 septembre 2016

Vendredi 23 septembre - Géographie - Du développement au développement durable

Travail pour vendredi 23 septembre
Travail par groupe
- Répondre en suivant le plan donné, de manière organisée, rédigée et appuyée sur les documents au sujet commencé en classe : l'Inde, son développement et ses besoins d'ici 2020
- Produire un schéma heuristique résumant le défi indien à l'horizon 2025 en mettant en avant : l'accroissement démographique, les conséquences et besoins liés à cet accroissement et les solutions à y apporter

- Présenter et décrire les cartes pages 24-25
- Déterminer dans un tableau, les continents les plus peuplés par ordre hiérarchique, les Etats qui vont croître le plus et les continents qui vont connaître la plus grande progression démographique


I) La démographie indienne et ses défis : l'Inde, Etat du sud et émergent, face à sa transition démographique
- Constat de la situation indienne: Etat émergent du Sud, faisant partie des BRICS, c'est le deuxième Etat en terme de population derrière la Chine (1 274 239 769 Hab - 2015), c'est l'un des foyers historiques de l'humanité.
- Evolution en termes démographiques de 1950 à 2010: L'inde passe de 350 millions d'habitants à 1,18 milliard d'hommes. En 60 ans, l'augmentation est de 800 millions d'hommes (presque deux fois l'Europe actuel). C'est un quadruplement de la population. on est face à l'un des Etats ayant connu la croissance démographique la plus forte du monde en quantité avec la Chine dans l'Histoire.
-  Perspectives de croissance d'ici à 2050: La croissance démographique indienne va atteindre a minima plus d'1,7 milliard d'hommes, c'est à dire une croissance de plus de 500 millions d'hommes en 35 ans. L'Inde deviendra alors la première puissance démographique mondiale. Sa population ne se stabilisera qu'à la fin du XXIème siècle.
- Raisons de cette croissance: La croissance démographique indienne s'explique par la transition démographique traversée par l'Inde. Actuellement, elle l'achève. On le mesure à la réduction progressive de l'indice de fécondité par femme (nombre d'enfants par femme en âge de procréer) qui est passé de 6,3 à 2,3 entre 1950 et aujourd'hui. Cela s'explique par des progrès de la médecine et une généralisation des soins, ainsi que par une augmentation de l'hygiène et une amélioration relative des rations alimentaires liée aux révolutions vertes.
- Solutions: l'Inde a tenté de réguler cette explosion démographique avec des politiques publiques de prévention mais aussi de stérilisation forcée dans certains états. La croissance économique et la mondialisation ont également joué un rôle dans cette baisse de la fécondité.  

II) Les besoins de l'Inde, Etat émergent et leur satisfaction au regard de l'accroissement démographique indien
- Besoins alimentaires: défi alimentaire à relever, il l'est en partie grâce aux révolutions vertes et il s'accompagne d'un autre défi, la nourriture des indiens a changé : elle est davantage carné, plus calorique (Doc 5a).
- Besoins énergétiques: Entre 2010 et 2050, on estime que les besoins en énergie (NRJ) feront plus que doubler passant de 600 millions de tonnes équivalent pétrole à plus de 1400.
- Accès à l'eau et notamment à l'eau potable: L'accès à l'eau est primordiale pour l'agriculture dans un premier temps mais aussi pour la consommation domestique qui croit. On constate que les besoins en eau vont doubler d'ici 2050 passant de 830 milliards de m3 à 1400 milliards de m3.
- Education: il faut éduquer la jeunesse indienne pour lui offrir des emplois, des perspectives d'avenir à l'échelle nationale mais aussi dans la mondialisation.
- Besoins sanitaires et médicaux 
- Urbanisation et aménagement des espaces pour accueillir la population indienne : Un défi urbain reste à relever : il faut d'abord absorber la croissance démographique qui sera avant tout une croissance urbaine (explosion des centres urbains); Et donc il faut planifier et aménager l'espace pour y faire face.


Travail à faire pour mardi 27 septembre
- Lire et récupérer (imprimer ou recopier) le cours ci-dessous
Généralisation à l'échelle du monde: Quelles sont les conséquences de l'évolution de la population humaine  d'ici à 2050 selon l'ONU ?
 
Cours magistral: 

Conséquences et scénarios possibles suivant l’avancement de la TD chez les Etats les moins avancés:
Selon l’ONU, trois hypothèses sont possibles pour l’évolution de la population mondiale d’ici à 2050. Une hypothèse haute envisage que l’humanité comptera 10,5 milliards de personnes, une hypothèse plus moyenne en envisage 9,5 quand à l’hypothèse la plus optimiste, la plus basse, elle prévoit 8 milliards d’habitants sur Terre d’ici au milieu du XXIème siècle.
Or, une telle multiplication de la population humaine augmente d’autant les besoins humaines en eau, nourriture et énergie. Mais elle modifie aussi profondément l’influence et l’impact de l’homme sur son environnement et la biodiversité.

"Aujourd'hui, nous avons besoin de la capacité génératrice d'une Terre et demie pour disposer des services écologiques dont nous profitons chaque année."
Rapport Planète Vivante 2014, WWF


L’humanité consomme plus de ressources naturelles que la planète ne peut en produire et en reconstituer. La biocapacité de notre Terre, c’est-à-dire la superficie disponible pour assurer les biens et services dédiées à la consommation et à l’activité humaine, ne cesse ainsi de se contracter sous l'accroissement de la démographie mondiale. Entre 1961 et 2010, la population mondiale étant passée de 3,1 à près de 7 milliards d'habitants, la biocapacité disponible est ainsi passée par tête de 3,2 à 1,7 d'hectare global (roductivité moyenne mondiale d'un hectare biologiquement productif). Une réalité d’autant pessimiste si l’on considère l’évolution de la population mondiale dans les trente prochaines années. Tout cela dans un monde où près d’un milliard d’individus souffrent de la faim, 768 millions vivent sans eau salubre et propre, et 1,4 milliard sont privés d’accès à une source d’électricité fiable.


Les problèmatiques liées à l’alimentation, l’accès à l’eau et à l’énergie sont donc indispensables à résoudre aujourd’hui comme demain.


En parallèle, L'ONG WWF (fonds mondial pour la nature) a émis un constat accablant dans son dernier rapport "Planète Vivante" publié lundi 29 septembre. L'action de l'homme aurait entraîné la disparition, en 40 ans, de plus de la moitié de la population des espèces vertébrées. Entre 1970 et 2010, selon l'Indice Planète Vivante qui mesure l'évolution de 10.380 populations de 3.038 espèces de mammifères, le nombre d'oiseaux, de reptiles, d'amphibiens et de poissons a chuté de 52 %.

http://aghg.files.wordpress.com/2013/10/environnement-nombre-de-terres-nc3a9cessaires-schc3a9ma.jpg

"La population mondiale devant atteindre 9,6 milliards d'habitants en 2050 et 11 milliards en 2100, la biocapacité disponible pour chacun va continuer à régresser [...] dans un monde marqué par la dégradation des sols, la pénurie d'eau douce et la montée du coût de l'énergie".
Rapport Planète Vivante 2014, WWF


Un constat alarmant pour l’humanité, l’environnement et la biodiversité
Face à un constat aussi inquiétant pour la biodiversité et la satisfaction des besoins primaires de l’humanité, une autre réalité s’impose en parallèle : le changement climatique. Lié aux conséquences de l’activité humaine sur le globe et à la pression exercée en retour sur l’environnement et son écosystème global, le changement climatique impacte nos sociétés en profondeur. Il modifie les grands équilibres mondiaux et ses conséquences seront à la fois multiples et profondes. Selon le GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) et le cinquième rapport sur l’évolution du climat, poursuivre ainsi notre mode de développement aura de fortes répercussions sur les écosystèmes terrestres, la biodiversité, la montée des eaux et intensifiera risques et périls auxquels l’humanité s’expose.


En effet, la perspective d’un changement climatique aussi brutal que celui qui s’annonce, induira une augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes extrêmes et une modification des saisonnalités, modifiant d’autant les disponibilités hydriques et les rendements agricoles au risque de nouvelles pénuries alimentaires. La biodiversité sera également bouleversée par la progression d’espèces invasives nouvelles et la disparition d’écosystèmes fragiles tandis que des maladies jusque là inexistantes sous certaines contrées, se propageront.
Mais plus que ces conséquences immédiates, ce sont les conséquences indirectes sur l’humanité d’un tel changement climatique qui invitent, si besoin était, à une action rapide.

Le risque accru de conflictualités liés à une pression croissante sur les ressources et à leur inégal accès, s’impose comme une évidence. Du fait de la montée des eaux et de la destruction de certains habitats où se concentrent des populations déjà fragiles,  les réfugiès climatiques et les déplacements de population se multiplieront, déstabilisant aussi bien les sociétés de départ que les Etats d’accueil. Enfin, l’ensemble des conséquences directes et induites d’un changement climatique aura un coût que le GIEC dans sa dernière étude estime à 1450 milliards de dollars (1050 milliards d'euros) d’ici à la fin du siècle.





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