Thème - Gérer les ressources terrestres
Séquence L'eau, une ressource essentielle
Séance 1 - Etude de cas : la question de l'eau en Syrie, Irak, Turquie
Groupe 1
A- Eloi, Hector, Antoine, Nicolas, Paul, Matthieu - 14/15
B- Umberto, Charles, Luc, Philibert, Côme - 12/13
Plan à suivre
I) - Comment se répartissent les ressources en eau entre Turquie, Irak et Syrie ? Quelles inégalités entrainent-elles au regard des besoins des populations turques, irakiennes et syriennes ?
Séquence L'eau, une ressource essentielle
Séance 1 - Etude de cas : la question de l'eau en Syrie, Irak, Turquie
Groupe 1
A- Eloi, Hector, Antoine, Nicolas, Paul, Matthieu - 14/15
B- Umberto, Charles, Luc, Philibert, Côme - 12/13
Plan à suivre
I) - Comment se répartissent les ressources en eau entre Turquie, Irak et Syrie ? Quelles inégalités entrainent-elles au regard des besoins des populations turques, irakiennes et syriennes ?
II) - Comment est gérée la ressource eau entre Turquie, Irak et Syrie ? Dans
quelle mesure l'usage et l'accès à l'eau peuvent-ils être
instrumentalisés ? Dans quelle mesure l'eau et son accès peuvent-elle
être source de conflictualité potentielle ? Dans quelle mesure la
situation gépolitique de la région accroit-t-elle la vulnérabilité des
populations face à l'eau, son accès et ses usages ?
III) - Dans quelle mesure la Turquie instrumentalise-t-elle le projet GAP à
des fins géopolitiques nationale et régionale pour dominer son espace
proche et contraindre les Etats voisins ?
Correction et reprise
Etude de cas : le projet GAP entre Syrie, Irak et Turquie
Problématique
pour l'étude de cas: Comment gérer les inégalités de répartition et
de disponibilité en eau dans une région marquée par l'aridité, les
inégalités de développement et l'instabilité géopolitique ?
I)
Comment se répartissent les ressources en eau entre Turquie, Irak et
Syrie ? Quelles inégalités entrainent-elles au regard des besoins des
populations turques, irakiennes et syriennes ?
La disponibilité en eau régionale
Inégalités des disponibilités fluviales en eau
Les ressources en eau de la Turquie, de l'Irak et de la Syrie sont inégales et inégalement réparties dans une zone aride à désertique, celle du Proche et Moyen Orient.
Les ressources en eau de la Turquie, de l'Irak et de la Syrie sont inégales et inégalement réparties dans une zone aride à désertique, celle du Proche et Moyen Orient.
Trois
sources d'eau approvisionnent la région en eau: l'eau des fleuves
l'Euphrate et le Tigre, les faibles précipations locales et l'eau
désalinisée de Mers Méditerranée et Noire.
La
Turquie profite de neuf fleuves, l'Irak et la Syrie ne profitent que du
débit de trois de ces neuf fleuves (Euphrate, Tigre et Oronte).
Le
régime d'Erdogan profite de 88% du débit de l'Euphrate et de 51% du
Tigre; la Syrie prélève 10% du débit de l'Euphrate et une quantité
négligeable du Tigre. Quant à l'Irak, elle n'a accès à 2% du débit en
eau de l'Euphrate et 39% de celui du Tigre.
Inégalités des disponibilités eu eau liées aux précipitations
On constate aussi que les volumes de précipitations sont inégaux suivant les eaux et sont plus importants au nord de la région qu'au sud au fur et à mesure que l'on s'éloigne des influences maritimes pour arriver dans des zones arides à désertiques.
On constate aussi que les volumes de précipitations sont inégaux suivant les eaux et sont plus importants au nord de la région qu'au sud au fur et à mesure que l'on s'éloigne des influences maritimes pour arriver dans des zones arides à désertiques.
Besoins en eau par secteurs et satisfaction des besoins à l'échelle régionale
L'agriculture reste dans la région le principal pôle de consommation de l'eau disponible (72% en Turquie, 90% pour la Syrie, 92% pour l'Irak), viennent ensuite l'industrie (12%, 5%, 2 %) et l'usage domestique (16% pour la Turquie, 10% pour la Syrie et 3% pour l'Irak). On constate une primauté traditionnelle de la captation de l'eau par les activités agricoles au détriment de l'usage domestique.
L'agriculture reste dans la région le principal pôle de consommation de l'eau disponible (72% en Turquie, 90% pour la Syrie, 92% pour l'Irak), viennent ensuite l'industrie (12%, 5%, 2 %) et l'usage domestique (16% pour la Turquie, 10% pour la Syrie et 3% pour l'Irak). On constate une primauté traditionnelle de la captation de l'eau par les activités agricoles au détriment de l'usage domestique.
A
l'échelle régionale, les Etats syrien et irakien les moins bien dotés
en eau et les plus dépendants de cette ressource pour le secteur
agricole qui leur est primordial, sont les moins favorisés par la
distribution régionale et naturelle en eau et la qualité de l'eau après
prélèvement par la Turquie. Cela est rendu d'autant plus essentiel par
l'aridité et la dimension désertique de ces deux Etats. L'eau est un
enjeu essentiel pour ces derniers et le développement de leurs sociétés.
II)
Comment est gérée la ressource eau entre Turquie, Irak et Syrie avec le
projet GAP ? Dans quelle mesure l'usage et l'accès à l'eau peuvent-ils
être instrumentalisés ? Dans quelle mesure l'eau et son accès
peuvent-elle être source de conflictualité potentielle ? Dans quelle
mesure la situation gépolitique de la région accroit-t-elle la
vulnérabilité des populations face à l'eau, son accès et ses usages ?
La Turquie est le mieux pourvue en ressources hydriques mais c'est surtout l'Etat dans la région qui présente avec Israël, le niveau de richesse (PNB, PIB et RNB), de développement (IDH: 0,79, 70ème rang mondial) et de croissance le plus élevé de la région. La Syrie est un Etat en guerre dont les dirigeants ne sont plus reconnus et acceptés par la communauté internationale, c'est un Etat défaillant. Il en va de même pour l'Irak dont le gouvernement est instable et ne peut assuré son autorité sur l'intégralité de son territoire. Ce sont deux Etats marqués par des conflictualités complexes et une présence terroriste importante (DAECH) qui affectent leur développement et leurs économies.
Le développement et le niveau économique sont des clefs essentiels pour aborder la question de l'eau et de son inégale répartition.
L'Etat
turc posséde 673 barrages, la Syrie 41 et l'Irak 13. La Turquie posséde
une capacité de styockage de 140 km3, la Syrie, 16 et l'Irak 40 selon
les données de 2010. Ces indications ne sont plus d'actualité aujourd'hui au regard de la situation de ces deux Etats.
L'usage de l'eau est réparti entre les activités agricole, industrielle et hydroélectrique (45milliards de KWH par an, barrage Ataturk en produit à lui seul 20%) .
L'eau peut dès lors par ses usages multiples être un enjeu essentiel au sein des Etats et entre les Etats. Elle peut au regard de la situation géographique de la Turquie, représenter un levier géopolitique pour contraindre ses voisins notamment dans la situation actuelle.
Le projet GAP: un projet d'aménagement du sud-est anatolien qui montre l'émergence turque et ses objectifs intérieurs et géopolitiques complexes
Destiné
à aménager et à valoriser le sud-est anatolien pour créer des emplois,
améliorer le rendement énergétique et développer le secteur agricole
locale, le GAP mobilise des ressources en eau colossales pour l'Etat
turc et la région. Ce programme
a été décidé de manière unilatérale par la Turquie, sans concertation
avec ses voisins non sans avoir d'impacts sur ces derniers. Il s'appuie
sur 19 grands barrages dotés de centrales hydroélectriques pour irriguer 1,8 millions d'hectares, avec 1700 km de canaux de distribution et 2200 km de routes construites pour un coût de 32 milliards de dollars.
Il sert au développement des provinces turques les moins développées et à l'accroissement de la capacité agricole et énergétique; il sert aussi à réduire par le développement économique les communautés et revendications kurdes et arméniennes fortes dans la région en faisant venir des populations turques et en instaurant un développement économique favorable.
Un tel projet montre la puissance turque, son émergence et il vise à
contraindre ses voisins. Au risque d'une tension liée à une ressource
nécessaire pour le développement régional et national.
Répondre au difficultés du GAP par l'ETIC, une initiative de conciliation et de dialogue régionale
Pour éviter une conflictualité accrue liée à la diminution du volume et de la qualité des eaux, l'ETIC (Euphrate Tigris Initiative for Cooperation) va promouvoir une meilleure coopération entre les trois Etats. Cette initiative au regard de la situation géopolitique actuelle, est plus que complexe et l'absence de solution accroit le risque de migrations des populations dépourvues en eau.
III)
Dans quelle mesure la Turquie instrumentalise-t-elle le projet GAP à
des fins géopolitiques nationale et régionale pour dominer son espace
proche et contraindre les Etats voisins ?
- Développement national avec le développement économique d'une région pauvre
- Montrer la puissance nouvelle de la Turquie et son émergence dans la région et dans le monde
- Le projet GAP présente une dimension géopolitique à deux échelles.
Tout d'abord, nationale : cela consiste à dynamiser une région où la communauté kurde est forte et nombreuse, pour attirer une forte population turcophone et ainsi réduire les velléités sécessionnistes kurdes, volonté renforcée avec la crise géopolitique régionale qui voit l'Irak et la Syrie déstalibisée par Daech.
L'autre dimension géopolitique est régionale et tient à la volonté turque d'exercer un moyen de pression sur deux Etats qui sont traditionnellement opposés et rivaux, avec la question hydrique et hydraulique.
Un exemple: la situation d'Hayasenkeyf
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